Je ne parle pas forcément du côté sentimental et "réflexif" de l’être humain, même s’il serait intéressant de s’y intéresser mais....

Tous ces os qui font partie de nous… qui s’imbriquent les uns dans les autres, ces tendons, ces muscles, ces nerfs qui trouvent chacun leur place…

Nous ne sommes qu’un grand et fragile - très fragile - puzzle…

Et si parfois les pièces bougeaient ?
Qu’elles ne restaient pas à leurs places et que tout cet ensemble si bien pensé et orchestré commençait soudain à… s’écrouler comme un château de cartes ?

C’est ce qu’il m’arrive.

Cela fait à peu près un an et cela empire de jour en jour.

J’ai toutes ces vertèbres qui se bloquent et se débloquent, plusieurs fois par jour, mon coude droit, je dois faire craquer mes cervicales plusieurs dizaines de fois par jour car elles se bloquent sans arrêt depuis que j’ai été entièrement bloquée de la nuque au milieu du dos il y a de cela un an (et le passage d’un osthéo)... et surtout mes genoux.
Je sens mes rotules qui bougent sans arrêt, qui se démettent.

Et si cela s’arrêtait seulement là…

Mon poignet, certains de mes doigts ou de mes orteils, ma hanche…

A chaque mouvement, je sens un os qui 'saute' ou qui 'craque', qui 'bouge' et puis se remet en place.
Subtil, rapide, parfois silencieux, parfois non.

Alors que je viens à peine d’entrée dans la vingtaine, j’ai l’impression d’être une vieille femme.

Je ne me souviens plus de ce qu’est de ne pas souffrir chaque minute de chaque journée.

Ce grand puzzle qu’est mon corps se retrouve être un énorme bordel…

Au moins, avant mon genou, il y a de cela 5 mois, rien ne m’empêchait pourtant d’être quelqu’un comme les autres, j’étais plus "malléable" mais désormais j’me sens… comme un gros tas de chaire flasque.
J’aimerai aller danser, courir, j’aimerai reprendre le sport à la salle 3x par semaine comme je le faisais avant, j’aimerai pouvoir me dire que je peux sortir faire un tour ou tourner dans mon appart pour le ranger et le nettoyer, rester debout devant mon évier à faire la vaisselle ou au comptoir d’un magasin, sans devoir m’appuyer contre un mur, un meuble,... parce que mon genou est sur le point de me lâcher.

C’est de pire en pire chaque jour, et même sans douleur je sens qu’il y a énormément de pression dans tous les sens là-dedans, c’est gênant, fragile, et quand je me lève : c’est douloureux.
Encore et encore.

Je me réjouis d’arriver à la date de l’opération, il ne me reste plus que 23 jours, je les compte avec impatience, cela fera 6 mois que je serais ainsi.
Mais j’ai terriblement peur de la suite, j’ai terriblement peur de ce qu’il arrivera après, je me rends compte que je n’ai pas assez d’information : vais-je avoir mal ? longtemps ? vais-je être immobilisée ? longtemps ? aurais-je comme prévu cette attelle énorme ? et après ?
Je me souviens qu’il m’avait dit que je pourrais m’appuyer dessus et donc marcher, les 3 premières semaines où j’aurai ce truc, et apprendre petit à petit à marcher sans les béquilles, et puis 3 semaines avec une genouillère.
Mais j’ai du mal à y croire

Je n’arrive même plus à croire, à m’imaginer, qu’un jour je pourrai de nouveau remarcher normalement sans tout cet attirail

Et j’ai peur en réalité, j’ai si peur

J’espère qu’il remettra bien ce faux ligament comme il faut et que tout se passera bien

(Mieux vaut tard que jamais car mon examen est lundi...)

Mais bon, ça fait plaisir ! :-D

J’ai un peu rangé chez moi, mes genoux ont grave morflé, j’ai même du glisser ma genouillère sur mon genou normalement "sain" car il n’en peut plus de devoir contrebalancer tout puisque le droit est HS…

Vivement l’opération fin du mois…

Mais bon, avant ça, il y a : les exams !

Bizarrement, d’un coup, je crois en moi et en mes chances !
Et ca me donne de la force :-)

J’ai regardé quelques épisodes de John Doe et des Maçons du Coeur cette nuit, c’était chouette

J’ai beaucoup de choses à faire ces jours-ci : non seulement étudier, bien sur, mais je dois aussi finaliser mon dossier médical pour mon rdv chez l’anesthésiste la semaine prochaine, et je dois donc aller faire une prise de sang.
J’ai voulu y aller chaque jour de la semaine, mais chaque fois je n’arrivais pas à dormir avant le petit matin, et le stress aidant : je ne pouvais pas m’empêcher de grignoter quelque chose, donc forcément, en étant pas à jeun, cela ne servait à rien...
J’suis décidée à y aller ... lundi.
J’aurai voulu y aller demain, mais pour ça je dois aller jusqu’à l’hôpital : grosse perte de temps (pour mon étude) et surtout, vu la fragilité actuelle de mes genoux, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
Tandis qu’il y a un centre pour ça à 10m de chez moi, mais il n’est ouvert que de 7 à 10h du matin du lundi au vendredi et j’ai déjà mangé…

Bref.

J’ai plein de force tout à coup et j’espère de tout mon coeur que ca continuera !

Je vais me faire quelques fiches et puis je ferai un peu de par coeur.

PS : je sais, ce titre c’est une expression super pourrie, mais je la trouve trop amusante ! :-D

Oui, j’ai trouvé ça beau, toutes les manifestations "d’amour" (si je peux qualifier ça ainsi) et d’attachement envers JI.

J’y tiens beaucoup.

C’est p-e beaucoup dire, mais me confier ici pendant des années et être soutenue par la communauté lorsque j’en ai eu besoin, m’a sauvé la vie au tout début.
M’a donné la vie.
Et beaucoup de fois, m’a relevé de mes moments de pires doutes, de douleurs, ... de moments difficiles.
Et m’a permis de partager mes bons moments.

Tout comme j’ai partagé au cours du temps (et le fais toujours) ceux de nombreuses personnes.

Et moi, franchement, je trouve ça beau.

Quelque part, j’ai parfois l’impression que nous sommes tous des petits anges.

Nous restons à l’écart, lisons en secret les pensées les plus intimes, les cheminements personnels de chacun, en restant discret, en ne s’imposant pas, juste, en observant à l’écart.
Et puis si quelqu’un en a besoin, vraiment besoin, tous les petits anges se mettent en action et apportent leurs lumières, leurs soutiens, et là, la personne s’étonne - en général - toujours de l’attention soudaine, de la bienveillance, des conseils (qui servent parfois à donner un bon coup de fouet à la personne, c’est toujours nécessaire de temps à autre :-) ). Parce qu’elle ne savait pas qu’il y avait tant de monde pour elle, elle ne savait pas qu’elle était entrée dans la vie d’autant de personnes et qu’elle les avait touché, de sa simplicité, de sa sincérité, de tout ce qui la fait.
On ne s’attend pas à ces choses-là et je pense que c’est la beauté de ce site, c’est ce qui fait de lui ce qu’il est, son essence.

Et c’est pour cela que j’aimerai toujours JI et qu’il aura toujours une place très spéciale dans mon coeur.

Merci à tous d’exister, dans l’ombre ou dans la lumière, vous formez tous ensemble l’âme de JI.

Je ressasse tant de pensées du passé et je me suis mise à pleurer doucement.

Une larme timide et pernicieuse est sortie discrètement de mon oeil pour venir rouler doucement le long de ma joue, le temps que je réfléchis, le temps que je me reperde dans mes plus profonds et douloureux souvenirs.

Pourquoi maintenant ?

Je n’en sais rien.

Peut-être parce que c’est le dernier jour de l’année ?

Et qu’en tant que personne hyper introspective, je me devais de me remettre encore en question ?

Je ne sais franchement pas et ce n’est franchement pas des questions qui m’intéressent et auxquelles j’ai envie de fournir des réponses, car il y a plus important.

J’étais là, plongée dans mon passé et je réfléchissais, à tout.
Mais surtout à lui.
A mon frère.

Comme d’habitude, c’est lui, lui et puis lui.
Toujours lui.

Mauvaise période de l’année je suppose.

Je repensais à tout ça, au jour de son décès mais surtout aux jours qui l’ont précédés et suivis…

Et j’me suis rendue compte d’à quel point j’avais été une mauvaise petite soeur…

Je sais qu’à cette époque je n’étais pas bien du tout non plus, j’étais très pudique sentimentalement parlant par rapport à ma famille, je ne savais plus leur parler de mes douleurs et les entendre me parler des leurs me remplissait de rage et dégoût, j’estimais qu’ils se devaient de gérer ça et de régler ça eux-mêmes, comme moi j’avais été obligée de le faire durant si longtemps parce qu’ils avaient trop longtemps refusé d’écouter mes appels au secours.

Encore une fois, je me souviens de ses yeux, ses yeux.

Pourquoi il y a toujours eu ce lien de communication si fort entre nous ?
Quand il était malheureux, profondément mal, je le voyais dans ses yeux et cela me percutait si fort, j’avais l’impression de recevoir un coup énorme dans la poitrine, je me mettais à ressentir tout ce qu’il ressentait, je n’ai jamais compris pourquoi cela fonctionnait ainsi entre nous deux.

Les choses de la vie ont fait que nous nous sommes séparés, distancés, parce qu’à force de lui pardonner ses erreurs, est arrivé le jour où je ne pouvais plus accepter qu’il s’en prenne à moi.

Je l’ai toujours regretté.
Tout ce temps perdu avec mon grand frère, parce que je ne souhaitais plus le voir, l’entendre, savoir quoi que ce soit de lui, parce que la simple idée de lui me terrifiait, me faisait trembler.
Je l’ai regretté longtemps, probablement toujours maintenant, parce que tous ces mois, j’aurai pu tenté de le comprendre, de l’aider, d’être là, parce que je savais que ça n’allait pas pour lui.

Et ce soir-là, 3 jours avant qu’il ne commette l’irréparable, je me souviens de ce qu’il m’a dit, je me souviens de son regard honteux en m’avouant ses desseins.
Je me souviens qu’avant de me l’avouer, il pleurait à chaudes de larmes à côté de moi, nous n’étions que nous deux alors, je voyais ses épaules trembler à cause des sanglots, courbé sur lui-même, il cachait son visage pour ne pas que je le vois pleurer.
Et j’ai voulu m’enfuir.
J’étais trop mal à l’aise, je n’étais plus capable d’élans ainsi désormais, je n’en étais plus capable...
A force de souffrir toute seule dans mon coin pendant des années, cette armure que je m’étais construite était devenue trop épaisse, trop encombrante, trop efficace...
Je lui ai tapoté le dos, l’air de rien et je ne me souviens même plus de si j’ai été capable de lui adresser un mot.

Quand maman l’a forcé à me dire ce qu’il prévoyait, j’ai été premièrement horrifiée et puis dégoutée.
Je l’ai trouvé si faible.
J’avais des idées noires depuis tellement d’années et je les avais combattues, moi, encore et encore, alors je le trouvais si faible et pathétique, j’en aurai p-e même eu un rictus de mépris si je n’avais pas été aussi étonnée.

Je leur ai dis qu’il fallait arrêter de dire des conneries pareilles et qu’il devait se reprendre, je me suis levée sans leur jeter un regard, raide comme un piquet, et je suis partie.
Une fois hors de la pièce, j’ai monté les escaliers 4 à 4 pour me réfugier dans ma forteresse protectrice, ma bulle qui contrecarrait toutes les émotions : ma chambre.
Et j’ai directement appelé celui que j’aimais à cette époque, qui connaissait tout de moi, de ma famille, de tout, depuis plus de 4 ans.
Et je lui ai déversé ma rage, et j’ai pleuré, pleuré, parce qu’en réalité les mots de mon frère m’avaient fait terriblement mal.
Le voir là, tout seul, au bout du rouleau et voulant commettre l’irréparable, ça m’avait fait si mal pour lui !
J’avais le coeur à vif, en sang, comme si on venait de le frotter encore et encore et encore au papier de verre…

Et 3 jours plus tard, il n’était plus.

3 jours plus tard mon frère l’avait fait.

Je n’y aurai jamais cru, jamais. Pas avant cette nuit-là où on a désespérément attendu de ses nouvelles et où rien n’est venu, rien n’a répondu.

Et aujourd’hui, en réfléchissant, en revoyant son visage, ses yeux, parce que j’ai l’impression que dans mon souvenir lointain et brouillé il n’y a plus que ses yeux dans son visage qui commence à devenir flou, dans ce décor de maison froid et sombre, je revois ses yeux et…

Après toutes ces années, j’ai enfin compris.

J’ai enfin compris ce qu’il y avait dans ses yeux.

Le fait que lui, l’avait plus personne.
Personne à qui se confier, à qui déverser sa peine.

Et moi, sa petite soeur, qu’ai-je fais alors ?
Je lui ai tourné le dos, et je suis partie. Me confier. A celui que j’avais la chance d’avoir à cette époque.
Et je l’ai laissé seul, je l’ai abandonné.

J’avais souvent culpabilisé mais je n’avais jamais vu les choses comme ça, je n’avais jamais compris...
Je n’avais jamais compris ce qu’il y avait dans ses yeux, j’y avais juste ressentis sa douleur.

Et cette larme, ou plutôt une de ses nombreuses petites soeurs, continue de couler sur ma joue.

Et je me dis que je devrais aller lui demander pardon.
Parce que c’est important...
Pour lui, pour moi, mon âme, pour la sienne ?

Je sais qu’il ne m’en veut pas et ne m’en voudra jamais, on s’aimait trop pour ça et je suis convaincue, que même à travers la mort, notre relation a évolué parce que j’ai bien trop souvent pensé à lui, parce que j’ai beaucoup évolué, parce que je suis sortie de ce noir épais et intense qui recouvrait mon existence à l’époque.
Et je sais qu’au jour d’aujourd’hui, encore plus qu’avant, il aurait été fier de moi, de ce que j’ai fais de moi et de ma vie.
Je pense à lui à chaque instant, à chaque nouvelle aventure et je me dis à chaque fois
"Qu’est-ce qu’il aurait aimé vivre ça"

Mais je sais qu’il est là, qu’il me regarde, qu’il me surveille et qu’il s’amuse de son côté
Oui, qu’il s’amuse, parce que je ne peux pas concevoir qu’il ne soit pas en train de faire la fête avec ses nouveaux amis, de l’autre côté
Parce que mon frère, tout comme moi, a eu ses côtés noirs et sombres, mais il est une lumière, quelqu’un qui a toujours été super généreux, lumineux, qui apportait de la vie et de la joie autour de lui
Et quand on me dit à moi, que je suis un petit soleil, ça me fait sourire et je ne peux m’empêcher de me dire, que c’est de famille.

Mon frère, je t’aime

Bonne année 2013

Alors que je suis bien gentiment occupée à mes affaires sur FB (ou presque), je tombe sur une photo où y a deux filles et deux gars, visiblement en soirée.

Et là, gros flash, je vois un des types (grand, blond, un peu baraqué) je le trouve mignon et ça me saute aux yeux : je le connais !

Mais d’où ?

Où, quand, comment, pourquoi ? !

Je ne comprends pas pourquoi je ressens ça, mes yeux ont été littéralement happés par son visage, j’le regarde, je réfléchis.
Je me décide à regarder les autres personnes sur la photo et là : BOOM, l’autre type aussi, j’en suis sure !
Non mais attendez, ah oui, ah mais non, ah mais si, c’est lui que je connais !
Hein ?

Je regarde les noms : A. et F.
Hum.

Je réfléchis encore un peu et là, ZIP, révélation totale : c’est A. que je connais.

Ca date mais oui, effectivement, je l’ai connu.

Il y a presque 3 ans je suis sortie en soirée avec ma meilleure amie Sadie, j’avais besoin de changer d’air après ma rupture douloureuse… et j’ai du coup rencontré beaucoup d’amis à elle (nous n’étudions plus dans les mêmes écoles depuis longtemps, donc nos cercles d’amis respectifs nous étaient quasiment inconnus l’une à l’autre).
Et donc, j’me suis rappelée de lui, j’me suis souvenue que je l’avais trouvé drôle et sympa, mais cela remontait à si longtemps.
Je clique sur son profil, avide de souvenirs (pas forcément par rapport à lui, c’était juste de la curiosité)
Et là je comprends : il a un frère jumeau. F.

La révélation du siècle quoi.

C’est quand même fou ce genre de trucs quoi, sincèrement !

Et c’est pas la première fois que ça m’arrive… tomber sur le "jumeau" de quelqu’un qu’on connait c’est excessivement perturbant !

Il y a quelques semaines, j’étais allée dans un resto avec mon papa et j’avais vu une copine de classe (depuis 2 ans) passer (elle aidait visiblement aidante aux cuisines et comme il y avait beaucoup de monde, elle allait débarrasser quelques tables vite faite pour aider les serveurs).
Etonnée de la voir, je lui avais souris et lui avais fait coucou de la main, elle m’a regardé d’un air timide, l’air mal à l’aise et n’est pas venue me dire bonjour : j’avais été super étonnée car nous nous entendons vraiment très bien depuis toujours ! Et qu’elle est plutôt du genre avenante, sociable.

J’ai chassé l’idée de mon esprit un instant et je l’ai oublié, jusqu’à ce que quelques jours plus tard, mon amie en question poste une photo sur fb : je voyais double.
Mais totalement quoi !
Elle avait une soeur jumelle mais jumelle en tout point !
Pas comme A. et F. qui se ressemblent énooooormément mais se différencient quand même un peu.
Non, non, elles, il était tout bonnement impossible de les différencier !
Et là, j’ai compris.
Le lendemain, j’ai été parler à mon amie :

"Hey Pearl ! Je ne savais pas que tu avais une soeur jumelle !"
-"Ah, sisi ! ! :-D"
"Elle ne travaillerait pas dans un resto ?"
-"Ah ben si, comment tu le sais ?"
"Ben je l’ai croisée l’autre jour, je pensais que c’était toi"

Elle a éclaté de rire et m’a confié que, effectivement, ça arrivait fréquemment.

C’est vraiment hyper troublant ce genre de trucs quand on ne sait pas et qu’on ne s’y attend pas.

Faut dire que son rôle dans Twilight est assez ingrat je trouve, mais bon, elle a du gagner un bon pactole et se faire connaitre, j’aurai fais pareil à sa place, vraiment.

Et j’ai regardé aussi "The Truman Show", non, je ne l’avais encore jamais vu.

Cela faisait au moins 2 ou 3 ans que je souhaitais le voir : c’est chose faite !

Même si cela n’a pas été une mince affaire, j’ai commencé à le regarder vers minuit et je viens seulement de le terminer : entre les bugs, les problèmes de sons inexplicables et puis Medhi…

Ouaip, mon meilleur pote et voisin Medhi, on s’est enfin revus !
Depuis que je suis revenue pour les examens, on s’est croisés seulement deux fois parce que je n’ose pas aller m’incruster chez lui comme d’habitude et y passer des heures et des heures.
Nous sommes en période de blocus, et si moi, je ne suis pas des plus zélées (et je doute qu’il le soit aussi) je ne me permettrai pas de risquer de le déranger.

J’me posais quand même des questions car cela faisait 2 jours entiers que je n’avais aucune nouvelle de lui !

Finalement, il est venu me dire tout à l’heure qu’il venait tout juste de rentrer de Bruxelles où il avait été passer un peu de temps avec son grand frère.
J’suis passée chez lui, nous avons discuté une vingtaine de minutes et je lui ai dis que j’allais lancer un film, je suis rentrée chez moi et puis 40min plus tard, il m’a appelé pour me demander s’il pouvait venir regarder le film avec moi le temps qu’il mange.

Franchement : ça m’a fait super plaisir parce que ça voulait dire qu’il voulait passer du temps avec moi (je le soupçonne de ne pas non plus oser me contacter en se disant que j’étudie pour ne pas me déranger) car en plus, il pensait que je regardais "The Amazing Spiderman", film qu’il connait par coeur (et en général il n’aime pas trop regarder un truc qu’il a déjà vu), donc, je le connais, c’était pour passer du temps avec moi et ça m’a fait bien plaisir !

Il a donc débarqué, il devait être vers une heure du matin, avec son assiette en main.

J’ai branché mon ordi à la télé pour que le son soit meilleur (moi je mets des écouteurs donc le son est toujours excellent mais des écouteurs, à deux, c’est pas pratique n’est-ce pas ? et sans, le son n’était pas très puissant) et c’est là que ça a commencé à avoir des ratés.
Au final, comme d’habitude, on a commencé à discuter : ou plutôt, moi je discutais et lui il écoutait.

Ca me gêne souvent ça, je parle, je parle, je parle, il écoute.
Ca peut durer DES HEURES !

Je déteste ça : en fait j’adore parler mais je déteste ces situations car après je me dis toujours que j’aurai du laisser l’autre en placer une, sauf qu’avec Medhi, bien sûr, je sais que c’est "ce qu’il attend".
C’est un type très, très bavard, donc s’il me laisse parler, c’est qu’il m’écoute vraiment.
Très cartésien aussi, il intervient toujours au moment opportun ou pour poser une question afin de mieux comprendre.
Les sujets ont été vastes.
J’ai parlé des guerres mondiales, des camps de concentration, de l’histoire de ma région, de ce qu’on nous a enseigné en rétho, d’Auschwitz Birkenau, de l’histoire de la Belgique, des conceptions linguistiques, de la Suisse, des frontières historiques géographiques et linguistiques, des langues germaniques, latines, scandinaves, de l’évolution et des influences du français, des colonisations, puis on est parti sur les immigrations, les populations, je lui ai montré des photos de ma famille, de moi, de l’histoire de ma famille paternelle, de ma famille en Espagne, de la culture indienne et arabe, puis on est parti sur la religion : Big Débat.
On est parti dans pleins de conceptions, c’est partit dans tous les sens, les questions philosophiques, les croyances personnelles, l’origine de l’univers, les valeurs, l’influence des gens, les mondes.
C’était fou.

Il est parti alors qu’il était 5h du matin.

C’était long mais ça m’a fait plaisir de discuter avec lui.

Il m’a écouté en posant des questions et en étant surpris parfois de ce que je lui expliquais jusqu’à la partie "religion" où là ça a vraiment été un débat, un échange, des réflexions, des idées.
Avant le "débat", je lui ai dis :

"Tu sais, toi tu parles toujours énormément, mais seulement pour draguer, jamais pour parler de toi"

Il a rit, il m’a regardé, et il a dit que j’avais raison.

C’est un énorme bavard mais j’me rends bien compte que je ne sais rien de lui, ni de sa vie, ou presque.
Alors qu’il connait presque toute ma vie, parce que j’ai toute confiance en lui, vraiment, alors je lui raconte et il m’écoute si bien qu’alors que je m’arrêterai en règle générale, et bien, avec lui, quelque chose me pousse à continuer.

Bref.

Donc, Big Débat.

Attention, pas comme vous croyez : musulman >< chrétien, loin de là.

On est parti sur les origines des religions, sur les influences sur les gens, ou plutôt l’influence des gens sur elles, sur le mental des êtres humains, nous avons énormément extrapolé sur tout et n’importe quoi, c’était fascinant.
Nous avons fait un profond travail psychologique, sociologique et philosophique, c’était intéressant.
Ca a fini sur des questions sur l’Univers et savoir si Dieu appartenait ou non à notre monde (ce dernier point est très compliqué à expliquer)

J’ai réussi tout en discutant à choper quelques infos sur son pote Sacha, c’est cool.
C’est passé comme une lettre à la poste, et j’ai eu des infos intéressantes à son propos, sur ses idées et ses conceptions, j’étais contente, mais je ne l’ai pas montré.
J’ai toujours son sms de Noël. Sacha.

Pfff.

Ah oui, Medhi m’a proposé qu’on sorte demain soir pour le Nouvel An : moi qui m’étais finalement résignée à rester chez moi, j’étais troooop contente !
J’espère que Sacha est dans le coin, avec un peu de chance, je pourrai convaincre Medhi de le convaincre de venir.
C’est à tester !

Mais j’sais pas pourquoi, j’ai l’impression que Sacha doit avoir d’autres plans, il sera surement avec ses amis de Bruxelles ou chez son frère à Liège.

Rhoooo.

Mais forcément, j’suis même pas parvenue à avaler un hamburger en entier : tout le reste ira au frigo en attendant d’être réchauffé je pense (on verra pour le goût).

J’ai p-e réussi à faire une crise de boulimie psychologique, qui sait ?
En tout cas, ça m’a rasséréné d’acheter tout ça, même si je n’y ai quasiment pas touché (ca viendra, mon estomac a juste pas la plaaaaace), comme si oui, j’avais fais une crise de boulimie.

(J’mets le HOLA tout de suite hein, j’suis pas boulimique du tout !
--> Je suis en période d’examens ! )

Bon, je vais finir un petit film.

Je sens que cette semaine je vais devoir aller acheter de l’elixir de Bach anti-stress car je sens la peur monter, monter et je n’en ai plus depuis des semaines, donc…

Faut que j’me détende.... j’espère que le film en question me fera cet effet : croisons les doigts.

J’aurai bien été au chinois mais nous sommes dimanche et il est fermé le dimanche, je pense que le seul choix à ma disposition est le Mcdo mais j’ai peur de faire une grosse crise de boulimie en y mettant les pieds !

J’aimerai demander à mon crustacé préféré s’il voudrait venir avec moi mais il est soit en train d’étudier, soit parti pour la salle de sport.

Je penche pour la deuxième solution, en fait.

Je réfléchis beaucoup à ce journal que je viens de créer et une fois passé le gros coup d’adrénaline qui m’a poussé à le créer,... Je ne ressens qu’une peur profonde.

Profonde, profonde et vicieuse.

Je crois qu’en fait je suis terrifiée à l’idée que des personnes de mon entourage le découvrent de nouveau.
Et tout ça à cause d’une peste…

J’espère que mes terreurs se tairont petit à petit et que je trouverai un moyen de tout raconter de manière intelligente pour ne pas être démasquée.

J’suis terrifiée

Décidée à en créer un nouveau.

Pour un… anonymat public ?

J’aime mon journal, celui que j’ai du cacher à cause de personnes mal intentionnées.

Mais j’aime aussi terriblement cette communauté, alors j’ai décidé de sauter le pas et nous verrons bien ce qu’il en adviendra.

Je ne ferais pas les mêmes erreurs, je ne pense pas.
Je tenterai de faire attention.

Mais moi, j’me demande : qui me reconnaîtra ?

Presque 3 ans de vie et 2000 écrits dans un journal que j’aime profondément, et que je continuerai peut-être à tenir en parallèle ?

On verra lequel tiendra la distance